Historique du projet Nappex

La toute première recrue de mérou observée dans un Biohut® à Six-Fours (©Rémy Dubas)

NAPPEX (Nurseries Artificielles Pour Ports Exemplaires) est aujourd’hui une appellation qui identifie les ports exemplaires ayant comme engagement de favoriser la biodiversité dans leurs eaux par la mise en place d’habitats adaptés aux larves de poissons ainsi qu’à de nombreuses espèces marines. Mais NAPPEX fut d’abord un projet de recherche pour prouver la pertinence de ces équipements, ainsi que leur efficacité.

Contexte

Le projet original NAPPEX a été l’un des 62 lauréats du 1er appel à projet de la Stratégie Nationale pour la Biodiversité, lancé par le Ministère de l’Ecologie en 2011. Il a été cofinancé par l’Agence de l’Eau RMC, le département de l’Hérault et Ecocean.

Il avait pour objet le développement d’une technique de restauration écologique marine, le Biohut, visant à rendre biocompatibles les infrastructures portuaires existantes et ainsi  restaurer le service écosystémique de nurserie. Ces micro-habitats protègent les post-larves et les jeunes recrues de la prédation, leur permettant ainsi d’atteindre la « taille refuge » de manière à pouvoir efficacement contribuer à la population adulte.

Installation d’un Biohut® au Cap d’Agde (© Rémy Dubas)

Objectifs : installer, tester, observer et sensibiliser

Le premier objectif du projet était de tester puis de valider la faisabilité technique du procédé. Le second était de pouvoir mesurer le gain écologique de ces nurseries artificielles Biohut en situation réelle, sur deux années consécutives de recrutement (2013 -2014), et ce, dans plusieurs ports représentatifs de la diversité du littoral Méditerranéen.

La sélection des 6 ports pilotes a été réalisée en fonction de leur situation et paramètres  respectifs, tous différents les uns des autres afin de pouvoir adapter les modules à des environnements différents. Les ports sélectionnés ont été : Agde, Mèze, Port-Vendres, Vendres Le Chichoulet, Barcarès, Six-Fours.

L’installation des Biohut a été complétée par des panneaux de sensibilisation installés dans les ports, pour sensibiliser les usagers et citoyens de la commune sur l’importance de la présence d’habitats pour les poissons de nos côtes.

Recensement de la faune et de la flore présente dans un Biohut® sorti de l’eau à Port-Vendres (© Rémy Dubas)

Suivis scientifiques

Afin de prouver la pertinence de ces équipements, les Biohut ont fait l’objet d’un suivi scientifique in situ des recrues et juvéniles de poisson. Menée pendant les deux années du projet par le laboratoire CNRS / CREM de Perpignan, cette étude a mesuré et prouvé le gain environnemental que représentent les Biohut. Elle a également montré que l’abondance et la diversité des larves varient selon le port et l’emplacement des nurseries artificielles. Ce suivi a été complété par un suivi de la faune libre, vagile et fixée. (Retrouvez l’ensemble des résultats dans le rapport NAPPEX)

Retombées du projet

Ce projet a permis le développement de deux types de modules (quai et ponton) mais également l’amélioration des fixations quel que soit le support (béton, palplanches) et ainsi de proposer une gamme complète de solutions adaptées selon les besoins et les contraintes des ports. Convaincus de l’efficacité du procédé, les autorités portuaires de Monaco, Marseillan et d’autres villes côtières méditerranéennes ont déployé le procédé Biohut à la suite du projet. Aujourd’hui, NAPPEX est un nouvel outil pour les ports de plaisance souhaitant mieux intégrer la biodiversité dans leur démarche environnementale.

Panneau de sensibilisation au Port d’Agde (©Ecocean)

Documentation

 1ère publication scientifique de Rang A à avérer l’efficacité des Biohut® dans les ports

Rapport du projet NAPPEX
 Fiche projet NAPPEX

Ailleurs sur le site

En savoir plus sur les modules Biohut
Consulter la carte des ports engagés Nappex